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Objet sensible
16 juin 2013

Paul Poiret, couturier parfumeur

expo-poiret-grasse-affiche

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A lui seul, Paul Poiret incarne la créativité des années folles : la haute-couture avec sa maison ouverte en 1903, la décoration avec les ateliers Martine, la parfumerie avec les parfums Rosine, les bals costumés, dont la célèbre Fête de Bacchus donnée le 20 juin 1912 , le théâtre aux côtés de Colette…

Il libère le corps de la femme en supprimant le corset en 1906 et le pare de sublimes tissus évoquant l'orientalisme alors à la mode. En collaboration avec Raoul Dufy, il réalise des imprimés audacieux et créera la jupe culotte, puis la jupe entravée qui feront scandales.

Durant une vingtaine d'années, Poiret le Magnifique parera le tout-Paris.

Mais la crise de 29 baisse définitivement le rideau de sa maison déjà fragilisée depuis 1923. Un vent nouveau a soufflé sur le monde de la mode, plus épuré, que révèle avec talent une certaine Mademoiselle Chanel.

Paul Poiret meurt oublié et dans la pauvreté, le 28 avril 1944 à l'âge de 65 ans.

Mais le seul nom de ce précurseur du style art déco déclenche les passions depuis quelques années. En 2005, une vente de pièces ayant appartenues à sa femme Denise a atteint des enchères records. C'est son univers que le musée international de la parfumerie de Grasse nous propose de redécouvrir, jusqu'au 30 septembre.

Alors que les deux rétrospectives organisées à New York en 2007 et Moscou en 2011, Paul Poiret, "King of the fashion", concernaient essentiellement la haute-couture, cette exposition présente la quasi-totalité des parfums créés par Paul Poiret.

Flacons, éventails, cartes parfumées, boîtes à poudre, cosmétiques, mais aussi vêtements de haute-couture, documents d'archives…, ponctués de dispositifs muséographiques interactifs (vidéos, bornes, points olfactifs) permettront de mieux connaître et comprendre ce génial "couturier-parfumeur".

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  • Des choses et d’autres, mais essentielles. Car la beauté de l’objet c’est la beauté du geste. Celui de le créer puis celui de l’aimer. Objets inanimés, avez-vous une âme ? Oui, oui, la nôtre !
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