Blanche Neige au pays de Preljocaj
Il y a deux jours, Angelin Preljocaj m’a fait de nouveau croire aux contes de fée.
Blanche neige, sa dernière création m’a emporté dans ce drame enchanté, que j’avais lu et vu il y a bien longtemps.
Le chorégraphe, l’un des plus importants de sa génération, est resté fidèle au texte des frères Grimm, "par envie de raconter une histoire", explique-t-il.
Et pour nous raconter ce conte, Angelin Preljocaj a donné de l’esprit aux corps, mis la chair en mouvement (26 danseurs sur scène au total).
C’est Thierry Leproust, un fidèle, qui signe les sublimes décors, et Jean Paul Gaultier, les étonnants costumes, sur la musique de Gustave Mahler.
Les scènes du miroir, avec une reine très "SM", sont magnifiques, les sept nains, alpinistes, sont inattendus, Blanche Neige est d’une grande fraîcheur sans tomber dans le "nunuche".
Le ballet oscille entre le romantisme et l’érotisme, l’amour et la violence.
Une histoire éternelle sur le temps qui passe, ce qui nous lie les uns aux autres, à écouter et à regarder avec émerveillement…
La première a eu lieu le 25 septembre dernier à la Biennale de la danse de Lyon. La tournée se poursuivra jusqu’en juillet 2009 à Vaison-la-Romaine, après avoir fait escale aux Etats- Unis, en Suisse, en Italie ou encore en Espagne.
Photo 1 : Angelin Preljocaj par Rita Antonioli