Raoul Dufy, le Plaisir
C’est la première exposition importante depuis sa disparition en 1953 dans une institution publique parisienne.
Du 17 octobre au 11 janvier, le Musée d’art moderne de la ville de Paris (16e arrond.) présente une rétrospective de Raoul Dufy.
A travers 120 peintures, 90 oeuvres graphiques (dessins, gravures, livres illustrés), 25 céramiques, 30 tissus et des vêtements, cette exposition renouvelle notre regard sur l’œuvre de celui dont Gertrude Stein, collectionneuse, écrivain américain, disait en 1946 : "Raoul Dufy est plaisir".
Car Raoul Dufy, c’est la couleur, la lumière, un goût affirmé pour l’arabesque et l’avant-gardisme.
Le parcours de l’exposition s’articule chronologiquement : les années fauves (1906-1907), qui engagent magistralement sa carrière et entament le principe des tableaux en série ; 1908-1912, années durant lesquelles Dufy s’intéresse à Cézanne, réduit sa gamme chromatique et géométrise les formes, jusqu’à la mise en place d’un style personnel qui procède de son aventure décorative commencée en 1909-1910, se prolongeant pendant toute l’entre-deux-guerres avec des thèmes privilégiés comme le paysage et la fenêtre ouverte. Il fut d’ailleurs l’un des plus talentueux créateurs de tissus pour Paul Poiret et Bianchini-Férier et un brillant décorateur de céramique grâce à sa collaboration avec Artigas.
Les vingt-cinq dernières années de sa vie (1938-1953) ont été placées sous le signe de la vitesse, de la couleur et de la lumière.
Les séries, variations sur des thèmes qui lui furent chers (cargos, hommages aux musiciens, ateliers…), lui ont permis de renouveler encore sa technique picturale.