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Objet sensible
27 février 2008

Une carte au parfum

Joli_soirSi le premier traité européen de parfumerie, Notandissimi Secreti del’Arte Profumatoria, date de 1555, l’art du parfum remonte à la nuit des temps.
Au fil des siècles, la parfumerie se perfectionne et se développe.
En France, Louis XIV définit par une nouvelle charte les conditions pour exercer le métier de parfumeur, lui qui jusque-là pouvait remplir également les fonctions de friseur, de barbier, voire de chirurgien !
Mais c’est la cour de Louis XV qui met le parfum à l’honneur.
En 1775, la célèbre maison Houbigant s’installe rue du Faubourg Saint-Honoré à Paris. D’autres suivront comme Piver, Lubin…
Sous le Directoire, les Maisons de parfumerie parisiennes connaissent un développement constant et prolifèrent littéralement au début du XXe siècle. Une concurrence qui rend les publicitaires de l’époque très créatifs.
Alors que le parfum s’affiche depuis 1830, la carte parfumée apparaît en 1860. Un formidable «support» pour les grands parfumeurs, qui, s’inspirant du papier d’Arménie, peuvent ainsi faire découvrir leurs gammes. Les cartes sont déposées dans les sacs à main, les armoires à linge, entre les pages des livres et sont même cousues dans les doublures des vêtements qu’elles parfument discrètement. Et lorsqu’elles ont perdu leur parfum, elles sont conservées pour leur beauté. Car les parfumeurs rivalisent aussi en matière d’iconographie, faisant appel aux plus grands illustrateurs : Mucha, Darcy, Drian, Cassandre…  magnifient ainsi l’image de Sauzé Frères, Mury, d’Orsay, Chéramy, Rigaud…
Pour l’exposition universelle de 1900, la maison Gellé Frères offre une carte à gratter au verso pour découvrir le nom du parfum et son illustration. Une originalité, une inventivité qui signeront les cartes L_Initialeparfumées jusque dans les années 30, période durant laquelle elles sont très en vogue.
Depuis 10 ans, les collectionneurs d’objets de parfumerie ont remis au goût du jour les cartes parfumées. Ils recherchent les anciennes pour leur rareté, la beauté de leurs illustrations, mais également les modernes, privilégiant des marques ou des thématiques.
Un regain d’intérêt qui a réveillé l’innovation, avec notamment les scent strip, scent seal et autre disc cover, ces cartes dotées de capsules, mais également l’édition de séries ou de tirages limités, comme Parfum royal de Jean Patou, tiré à 3 000 exemplaires, la première carte parfumée à tirage limité.
De nouvelles petites « madeleines de Proust »…

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  • Des choses et d’autres, mais essentielles. Car la beauté de l’objet c’est la beauté du geste. Celui de le créer puis celui de l’aimer. Objets inanimés, avez-vous une âme ? Oui, oui, la nôtre !
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